Je m’entends trop penser
Fatiguée sans pouvoir m’arrêter de tisser, d’enfiler un à un les mots comme des perles en vue d’un collier
Les mots ne s’épuisent pas
Même la nuit, ils travaillent et me tiennent éveillée
Ils ne sont jamais loin
Ils veillent, tapis dans l’ombre, attendent une heure convenable pour se montrer
Je ne veux pas les faire taire
Ils me sont trop précieux
Ils sont ma capacité, mon domaine, ma fibre
Ils sont mon équilibre
Précaire
Fragile
Ils sont mon exutoire
Ils sont ce que je suis, ce que je crois savoir
Leave a Reply