Tu ne sais pas de quoi tu parles



Tu ne comprends pas. Tu ne comprends rien. Tu ne comprendras jamais parce que tu ne le vivras jamais. Parce que tu es en vie.

Tu te réjouis que je ne sois pas tombée au fond du trou, mais ne vois-tu pas que j’y suis déjà ? Que je n’en suis pas sortie. Pas un jour, depuis hier, depuis l’année dernière, depuis des années que je ne peux même plus compter.

Et tu ne vois pas non plus que le jour où j’en sortirai, car je sais que c’est possible, je n’ai pas besoin qu’on me l’assure, tu ne vois pas que ce jour-là, c’en sera sûrement fini, de moi, de ma vie… Tu ne vois pas que tout ce qu’il me restera seront des regrets et un manque de temps pour profiter de ce que j’aurai appris. Tu ne vois pas qu’il sera trop tard, qu’il est toujours trop tard. Que je ne veux presque pas en sortir, de ce trou qui me fait tout détester, parce que je ne veux pas manquer de ce que je pourrais aimer.

Ça n’ira jamais bien assez longtemps. Je n’en aurai jamais assez, du bonheur. Alors que le malheur, il s’étire, même une seconde de lui me semble infinie, me plonge dans un état de détresse et d’angoisse si forte que je n’ai plus peur de rien. Plus peur que ça s’arrête, plus peur de ne pas avoir le temps ni les moyens de faire ce que je veux de ma vie, car dans cet état, la vie n’existe pas. C’est presque plus facile, même si ça fait mal, de se sentir déjà mort.

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