Dépendance



Un chevron.
Deux chevrons.
Mes mots t’ont atteint. Ils sont parvenus jusqu’à toi.
C’est un bon début.
Vivement qu’ils deviennent bleus, vivement que tu me lises, vivement que tu me répondes. Des mots que j’aime ou pas. Qui me feront plaisir ou monter les larmes aux yeux. Mais c’est mieux que rien, que le silence, l’ignorance. Réponds-moi. Je n’attends que ça.
Dépendance… elle s’était calmée, apaisée, amoindrie. On ne s’écrivait plus. Je pensais moins à toi. J’avais mes souvenirs et ça me convenait. Bien sûr, j’étais frustrée, mais après une telle histoire, c’était normal, et je le savais.
Je ne pensais pas te réécrire un jour.
Car tu es pour moi « la première bouchée », « la première gorgée », le risque de rechuter. Pas très bas. Dans tes bras. Mais c’est déjà bien assez.
Aujourd’hui, j’ai entrevu ce que je n’avais pas ressenti depuis presque deux ans. La peur de te perdre. Alors que l’on n’est rien. Rien de flou ni d’ambigu. Rien qui ne laisse planer un doute. Rien qui ne puisse faire croire qu’un jour, nos routes se croiseront. Sans conditions. Sans précautions ni complications.
Est-ce qu’on aime le danger ? Braver les interdits. Flirter avec les limites. Être dans un entre-deux. Ne jamais savoir pourquoi on veut se voir. Ne pas savoir comment tient notre petit lien. Ni comment il a tenu au fil des événements. Ni comment, malgré nos différences, nous nous parlons encore au présent.

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