Hier était parfait

J’écris en t’attendant. 
Je parle à d’autres gens. 
Je fais passer le temps. 
Je joue à faire semblant. 

Tu ne dois pas me manquer. 
Tu ne peux pas savoir. 
Tu es trop occupé pour me parler ce soir. 

Tu t’amuses. Tu vis. 
Tu ne penses pas à moi. 
Ce n’est pas un reproche mais j’ai hâte je crois. 

Hier était parfait. 
Parfaitement frustrant. 
Trop court comme il fallait. 
Juste assez perturbant. 

J’aurais aimé que cela dure, mais je savoure tout autant ton absence, mon départ, le temps qui nous sépare de la prochaine fois. 

Elle viendra bien assez vite et j’aimerai le moment où l’on ne saura pas comment se retrouver, où l’on hésitera avant de s’embrasser, où l’on replongera dans une intimité qui n’est ni naturelle ni routinière mais qui devient, chaque fois, un peu plus familière.