Je dois le reconnaître, j’ai une fâcheuse tendance à élever la voix.
J’ai l’impression que tu ne m’entends pas quand je parle. Je dois me répéter. Une fois, deux fois, trois fois. Et je finis par crier.
Je devrais sûrement faire preuve de patience, de douceur, d’indulgence, comme tu le fais à mon égard. Je devrais te rendre ta posture amicale, tendre, bienveillante, ton soutien sans failles. Je devrais me contenir, éviter de hurler pour le moindre détail qui me contrarie. Je devrais t’accorder la paix que tu mérites, dont tu as besoin, et dont tu manques cruellement au quotidien.
Peut-être, alors, ne ressentirais-tu pas l’urgence de t’éloigner de moi, de t’isoler dès que j’élève trop la voix. Peut-être, alors, ne ressentirais-tu pas la nécessité de te réfugier dans ton univers de mousse, sous le casque qui te protège des nuisances sonores dont je fais partie.
J’aimerais te ressembler. D’ailleurs, je t’envie. Je ne sais pas si tu sais à quel point je t’estime, à quel point tu m’impressionnes par ton calme et le recul que tu arrives à prendre sur le monde. J’admire ton sang-froid, ton esprit scientifique, ta curiosité sans limites et ta maturité.
J’aimerais te ressembler, mais je crois qu’on partage déjà suffisamment de caractéristiques, et que ce sont nos différences qui nous permettent de nous compléter. Je crois que l’on s’est bien trouvés, et je sais que je ne veux pas te perdre. Alors, je ferai des efforts.
A mes yeux, les promesses ne valent pas grand-chose, mais je m’engage à tenir ma parole cette fois. Je persiste à croire que tu mérites mieux que moi, mais je me servirai de cette mésestime pour me hisser à la hauteur à laquelle je te place dans mon cœur.
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