C’est un nouveau crayon que je prends aujourd’hui pour continuer le challenge que je n’ai pas terminé en novembre dernier. C’est à tâtons que j’essaie de naviguer à travers les fonctionnalités de ce nouvel outil dont je me sers pour la première fois. Je n’ai jamais été très à l’aise avec la technologie même si je reconnais qu’elle me sert quotidiennement tant pour un usage personnel que professionnel. J’ose à peine employer ce mot, car j’ai encore du mal à me sentir légitime quand j’écris. Mais c’est un fait : j’écris. La preuve en est : j’ai avancé sur un blog, un vrai. J’ai publié plus d’une centaine de textes sur une plateforme à laquelle tout le monde aura bientôt accès. J’ai récidivé. Et de nouveau cru que c’était une bonne idée de dévoiler ainsi une partie de mon intimité. D’où vient ce besoin ? D’afficher publiquement ce que je pense, ce que je ressens ? Pourquoi ne puis-je pas le garder pour moi, au fin fond de mes carnets et de mon ordinateur ? Car alors, je pense que ces écrits perdraient de leur valeur. S’ils n’avaient pas la possibilité d’être validés par d’autres que moi, j’ignore si je continuerais de les produire. Et pourtant, j’aime écrire ! Je ne pourrais m’en passer. Je me suis habituée à décharger ce qui pèse trop lourd en moi. A solliciter l’avis de proches autant que d’inconnu•es. Et ce, même si je crains d’être jugée, critiquée ou pire, ignorée. J’ai voulu jouer le jeu. J’ai accepté le sort réservé aux écrivain•es. J’ai choisi de m’exposer aux yeux de tous•tes malgré les risques que cela comporte. Malgré la peur bleue qui me noue le ventre à chaque fois que je donne à lire ce que je ne sais toujours pas dire.
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