Cette semaine, je me suis vu gonfler de jour en jour. J’ai vu mon poids augmenter sans réussir à inverser la tendance.
Hier, j’ai relu un texte qui m’a rappelé la manière dont je me parlais, dont je me traitais dans ces cas-là. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’étais pas tendre envers moi-même. C’est même tout le contraire. J’ai relu des insultes, des critiques, des menaces dont celle de me planter un couteau dans le ventre.
Comment peut-on, comment ai-je pu, en arriver à de pareils extrêmes ? Tout ça pour un peu de poids, pour quelques kilos jugés en trop. Cela me semble lunaire.
D’autant plus que je n’étais pas si “grosse” que je le prétendais. Je n’étais pas grosse du tout, si l’on en croit le fameux rapport poids/taille. Mais j’étais persuadée que c’était mon problème, que je pesais trop lourd pour pouvoir être heureuse.
Je ne vais pas mentir : c’est toujours un peu le cas. Aujourd’hui, je pèse quarante kilos de plus qu’à cette époque et je m’évertue toujours à essayer de maigrir, peu importe le prix et par tous les moyens.
Je n’ai pas cessé de croire que je me sentirai mieux avec du poids en moins. Je sais que ça ne suffira pas, que le cœur du problème ne se trouve pas là, mais je m’y emploie malgré tout avec acharnement.
J’y mets toutes mes forces, mes rêves, mes espoirs, j’y mets tout ce que j’ai et je continue de croire que je suis sur la bonne voie, que je ne me trompe pas d’ennemie, de combat.
J’y crois sincèrement, mais je sais que le travail doit être bien plus profond, et que je ne m’en sortirai que lorsque j’aurai accepté de me détourner du poids, de ce chiffre qui ne doit plus me dicter sa loi.
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