Mon corps affamé semble s’être calmé. Sans efforts, sans traitement. Résistera-t-il à la semaine à venir ? Aux privations que je compte lui imposer ? Et moi, serai-je assez forte, assez déterminée, pour tenir et enfin, atteindre mon objectif ? Un objectif après lequel je cours depuis des mois. Des années à vrai dire.
Un pas en avant, deux en arrière, c’est mon rythme. Pour autant, je n’ai pas à rougir de l’endroit où je me trouve aujourd’hui. Car malgré toutes les épreuves que j’ai eu à surmonter, je n’ai jamais abandonné. J’ai baissé les bras parfois. Je me suis laissé aller, emportée par les pulsions plus fortes que ma raison.
Mon objectif, je l’ai perdu de vue à de nombreuses reprises, mais j’ai toujours fini par le retrouver.
Je n’ai jamais cessé de le poursuivre, avec ténacité, avec acharnement. Tel une abeille dont la mission est de butiner, la mienne est de me battre contre ce qui tente de me mettre à terre. C’est ma raison de vivre, ce qui me fait tenir, mais aussi ce qui, jour après jour, s’affaire à me détruire. C’est une histoire à double- tranchant. Je ne vis que pour ce qui m’empêche de vivre, de mener une existence paisible, dont le but pourrait être beaucoup plus grand, beaucoup plus intéressant. Mais j’ai choisi cette voie, il y a bien longtemps, et rien ne semble pouvoir m’en détourner. Ni la souffrance, ni la pression, ni les échecs à répétition.
Leave a Reply