Jamais je n’aurais cru que quelqu’un pouvait me manquer autant. Et je ne comprends toujours pas comment c’est possible. Comment est fait le cœur. Est-il directement relié à la mémoire ? Quels sont les autres facteurs qui entrent en jeu dans le manque ? N’est-il pas censé s’estomper avec le temps ? Comme tous les sentiments douloureux ? Le souvenir que j’ai de toi est figé, comme une photographie, comme un polaroid qui contient toute une nuit. Tout le reste est construit, inventé, nourri par mes rêves, mes espoirs et ma mélancolie.
La nostalgie m’empêche de passer à autre chose, d’avancer et de laisser le passé derrière moi. Je n’oublie pas les gens. Tout ce qui a compté comptera à jamais. Tout restera gravé, éternel, immortel grâce à ce cliché, cette image vernie que rien ne pourra jamais écailler, altérer, pas même la vie qui veut nous séparer.
Tu m’as déjà retrouvée. Quand je ne m’y attendais plus. Cette fois, je t’attends et je ne peux m’empêcher d’être superstitieuse, de me demander si je ne me porte pas malchance. Si je ne devrais pas t’oublier pour que le temps passe plus vite en attendant ton retour. Car je sais que tu reviendras. Tu me l’as dit. Et je te crois.
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