Plus de dix ans plus tard, je continue de cheminer, d’essayer d’avancer sur la voie de la guérison. Je n’aime pas ce mot. Je ne sais pas si j’y crois. Je ne pense pas que je me débarrasserai un jour de mes démons. Que j’aurai une relation apaisée avec la nourriture. Le salé sera pour moi toujours facultatif. Le sucré, une source de réconfort indispensable, même s’il me rend malade depuis mon nouveau traitement. Ce traitement, j’y crois, comme à un miracle. On me l’a vendu comme tel.
On m’a dit que je n’aurai plus d’efforts à fournir. Que le poids s’en irait, tout seul, comme par magie. Alors je me suis battue. Je l’ai obtenu. Et ça a bien marché, au début. J’en suis à ma deuxième cure, et ce n’est plus la même chose. Je dois faire des efforts, pour moins de résultats. Mon histoire me rattrape. Tout ce que j’ai fait subir à mon corps, je le paie aujourd’hui. Le prix fort. Une fortune. Au sens littéral. Je sacrifie le peu de loisirs que je pourrais m’offrir pour investir dans ma santé. Même si je sais que j’ai autant de chances de la sauver que de risques de la détruire.
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