« Je veux que les fées existent ! J’y crois, j’y crois ! »
Sinon, comment pourrais-je être en train, ce matin, de les regarder braver la pluie, la tempête, pour partir à la rescousse de Clochette ?
Sinon, comment se fait-il que je sois encore là ? Plus de quatre ans plus tard, après avoir passé des heures dans le coma ?
Sinon, comment mon cœur pourrait-il encore battre, après toutes ses erreurs, ses chagrins, ses tourments ?
Sinon, comment pourrais-je avoir grandi sans perdre mon âme d’enfant ?
Sinon, comment pourrais-je avoir aimé trop grand, effrayé celleux dont j’ai partagé la vie et t’avoir trouvé toi, au tiers de mon chemin, toi qui m’as toujours acceptée comme je suis ?
Je veux que les fées existent. J’y crois, j’y crois !
Et j’y croirai encore tant qu’il le faudra, pour tenter de préserver le monde extérieur de la noirceur qui le menace chaque jour.
Et si je pouvais, je leur construirais même une maison à leur taille, comme Lizzy, pour les mettre à l’abri, elles aussi, pour protéger leur rire de notre mémoire pressée d’apprendre, d’oublier, et de recommencer. Pour les sauver de l’impatience avec laquelle nous nous hâtons de vivre sans prendre le temps de contempler les détails, la beauté et l’espoir que nous pourrions puiser dans la force de croire.
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