La culpabilité, je la connais par cœur.
Cela fait des années que je suis habituée à regretter le moindre de mes faits et gestes.
En thérapie, j’essaie de travailler sur moi, afin de ne plus éprouver en permanence que j’ai mal agi, que je n’aurais pas dû, que j’aurais pu faire mieux, que je me suis trompée, que tout est de ma faute, que je ne réussis jamais quoi que ce soit.
Au fond de moi se trouve une lueur d’espoir qui persiste à croire que je peux y arriver, que je dispose des ressources nécessaires pour atteindre mes objectifs démesurés.
Je sais que je devrais écouter les conseils, y aller pas à pas, étape par étape.
Je sais que je ne peux pas gravir la montagne à laquelle je m’attaque en une seule fois, ni accomplir cette ascension du premier coup.
Je sais que la guérison n’est pas linéaire et que les contretemps font partie de la vie, mais je ne parviens pas à relativiser, à trouver le moyen de prendre du recul et le chemin vers l’indulgence et le pardon.
Je veux me délester du sentiment d’échec qui ne me quitte pas et le remplacer par la bienveillance que je pense mériter.
Leave a Reply