Je n’ai pas ressenti de joie depuis longtemps.
Jusqu’à présent, je ne l’estimais pas beaucoup. Je la dénigrais même, je ne lui accordais aucun mérite, car elle ne durait jamais. Elle ne trouvait en moi aucun point d’ancrage. Elle s’en allait toujours au bout de quelques heures et laissait place à la tristesse qui savait comment s’imprégner, s’immiscer dans mon esprit fragile.
Je ne la trouvais ni enviable ni précieuse, pourtant elle était rare.
Je n’appréciais pas ses visites fugaces.
Je ne la considérais pas comme un cadeau.
J’étais prête à lui tourner le dos pour de bon, à m’enfuir sans un mot, un merci, un pardon.
Je me suis ravisée, j’ai réalisé que ces quelques heures de joie avaient plus de valeur que la tristesse qui faisait brûler mon cœur.
Cette prise de conscience m’a permis de changer la façon dont j’envisage cette émotion.
J’ai appris ma leçon.
J’essaierai de ne pas l’oublier en chemin, de m’en souvenir dès que j’en aurai besoin.
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