J’ai esquivé le vide pour ne pas sauter. Je me suis détournée de la peur sous mes pieds qui remonte dans mon ventre.
Je l’ai rempli pour oublier, mais ça n’a pas marché. Le vide est toujours là, même si je ne le sens plus quand je suis allongée.
Il sera là demain. Il m’attendra, au réveil. Il me rappellera que je dois sauter. Et que si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain. Et que si ce n’est pas demain, ce sera après-demain. Et que si j’attends trop, ce sera trop tard et ce ne sera jamais.
Il finira par me pousser, si je ne saute pas toute seule. Et j’aurai peur, peur à en avoir la nausée. Avant de réaliser que je sais voler.
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