L’été est étouffant. Je n’aime pas porter des vêtements plus légers, montrer mon corps que j’essaie toujours de cacher. Je n’aime pas la chaleur, je n’aime pas transpirer ni sentir ma peau brûlée par les coups de soleil. Je n’aime pas m’exposer, me sentir observée.
L’automne est difficile. C’est le début de la dépression saisonnière. Les journées raccourcissent, la lumière baisse. Il fait encore beau, mais suffisamment frais pour que je puisse porter un gilet protecteur. C’est la saison qui arbore les plus belles couleurs.
L’hiver n’est plus très rude. C’est un peu comme l’automne, en moins beau, en plus froid. C’est le temps des douceurs, des films de Noël, des boissons chaudes, des plaids et des fêtes pour certain•es. C’est enfin le moment pour moi de profiter, sans l’anxiété qui m’en a toujours empêché.
Le printemps, c’est le bonheur. Le ciel bleu, le soleil, la chaleur idéale. Les manteaux sont de trop, mais il n’est pas encore l’heure de sortir les maillots. Les fleurs, les animaux, tout le monde revit. Tout le monde sourit, s’éclaircit, se réjouit. Et, au fond, moi aussi.
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