Ecrire, c’est tout ce qu’il me reste, tout ce que je sais faire ? Est-ce que je le fais bien ? Est-ce que ça vaut la peine de continuer ? De persévérer ? Parfois, j’aimerais travailler vraiment, dire que je fais quelque chose dans la vie. Parce que souvent, j’ai l’impression que passer des journées, des nuits blanches à écrire, ce n’est pas faire quelque chose, ce n’est pas assez. J’aimerais étudier, pour le plaisir, pour apprendre et là aussi, rentrer dans une catégorie. Même si à 32 ans, ça ne fait pas bon genre, d’apprendre pour le plaisir. Même si généralement, le plaisir est condamné, synonyme de vanité. Même si, dans mon esprit, il est souvent source de culpabilité. J’aimerais être active, actrice de ma vie. Productive. Pas seulement pour moi. Surtout pour les autres, je crois. Pour qu’on sache, pour qu’on voie. Que je fais quelque chose. De ma vie. De mon temps. Qu’on ne me donne pas de l’argent inutilement.
Quelle est ma voie ? L’ai-je déjà trouvée ? Ou m’attend-elle quelque part ?
Suis-je en train de réaliser une forme d’activité ? De loisir ? Puis-je continuer d’écrire et appeler cela faire quelque chose d’utile ? Tout doit-il être utile ? Concret ? Nécessaire ? Puis-je me contenter d’être, sans forcément faire ?
Leave a Reply