Quand on y pense



Souvent, je suis prise dans le cours de la vie. Dans le temps qui défile, qui ne nous laisse aucun répit. Pas une seconde pour reprendre notre souffle. Il ne s’arrête jamais, ne fait aucune pause. Et ça me donne le tournis, le vertige, la nausée, surtout quand je tente de le contempler.

Quand je cesse toute activité, quand je gèle le fil de mes pensées pour m’extraire de la scène qui se déroule sous mes yeux et dont je fais partie, je prends peur. Je ne comprends plus rien. Ni la place que j’occupe sur Terre, dans l’univers, le cosmos, ni ce que tout le reste fait là. Quand je dézoome, tout me semble absurde. Sûrement parce que c’est le cas, quand on y pense. 

Pourquoi ? Comment ? 

Je remets tout en question et ne trouve aucune réponse. Mon âme commence alors à errer dans l’immensité du monde, jusqu’à ce qu’elle s’égare et perde de vue la raison de chaque chose, de chaque être, de tout. Quand on y pense, c’est fou.

Depuis le fond de ma prison dorée, j’observe la vie, j’assiste au spectacle en me tenant à l’abri. J’ai si peur que je préfère rester enfermée, à l’écart, protégée dans le cocon que je me forge depuis des années. J’essaie de résister, je me crois plus forte en restant immobile, malgré ce qui me prouve qu’une telle posture sera toujours inutile.

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