Refermer cette porte



Il était treize heures quand je me suis réveillée, pour la troisième fois ce matin. Je n’ai pas porté l’appareil pour l’apnée du sommeil, comme j’aurais dû. D’habitude, quand je ne l’utilise pas, j’ai tendance à rêver moins, mais cette fois, je me souviens avoir rêvé de toi.
Notre dernière conversation est-elle à l’origine de cette irruption onirique ? L’a-t-elle provoquée ? Ou s’agit-il simplement de mes désirs profonds qui tentent de remonter à la surface de ma conscience ?
J’éprouve toujours des sentiments pour toi, tout le monde le sait. Et c’est précisément, je crois, la raison pour laquelle tu ne m’écris presque plus. (Je tiens au “presque”, même s’il est superflu. Après tout, tu m’as quand même répondu au bout de quelques mois.)
A croire que ton souvenir ne me suffit pas, il faut maintenant que je te rêve. Comme si tu étais ancrée non seulement dans mon corps, dans ma chair et mes os, mais également dans toute l’immatérialité de mon être, dans ma mémoire et désormais, dans mes songes.
Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Est-il nécessaire de continuer à saupoudrer mon cœur encore béant de sel, piquant les plaies qui, dans ces conditions, ne risquent pas de cicatriser ?
Je me demande ce que m’apporte la douleur qui se réveille à chaque fois que je pense à toi.
Je me demande pourquoi je ne parviens pas à t’oublier, quoi que tu fasses, quelle que soit la manière dont tu te comportes.
Je me demande comment refermer cette porte.

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