Le toi que j'ai connu, que j'ai créé, n'est plus.
Le toi que j'ai voulu au point de l'inventer n'existe plus.
Enfin, tu es toi.
Je me suis éveillée.
Pour un temps nécessaire, je t'ai oublié.
J'ai eu foi en ce temps sans connaître sa fin.
Sans savoir où il me mènerait, j'ai cru en son pouvoir. Je l'ai laissé agir, faire son art et son œuvre, comme il l'entendait.
Sans le précipiter, je l'ai laissé jouer son rôle d'allié.
Tu es mort sous la forme que je t'avais prêtée.
Je t'ai fait disparaître.
Je t'ai presque effacé avant de te permettre de naître à nouveau, sous une forme nouvelle.
Tu es devenu toi.
Sans filtre ni masque, je t'ai vu pour de vrai, pour la première fois.
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